Ce que les documentaires oublient sur les femmes vikings

Contrairement à l’image d’une société entièrement dominée par les hommes, les femmes vikings bénéficiaient de droits étonnamment avancés pour l’époque.

Elles pouvaient :

– posséder des terres,

– gérer des biens,

– participer aux assemblées du “thing”,

– divorcer,

– récupérer leur dot en cas de séparation.

À une époque où la majorité des femmes européennes étaient sous tutelle, les Scandinaves leur reconnaissaient une indépendance remarquable, attestée par les lois norroises et les archives islandaises.

Les documentaires mentionnent rarement le pouvoir spirituel des femmes. Pourtant, les völvas, prophétesses et chamanes, occupaient un rôle central.

Elles :

– guidaient les rituels,

– menaient les cérémonies sacrées,

– prodiguaient des prophéties,

– conseillaient les chefs.

Leur autorité était telle qu’elles voyageaient parfois de village en village pour pratiquer le seiðr, une magie ancestrale associée à la fertilité, la destinée et la guérison.

Lorsque les hommes partaient pour des expéditions parfois longues de plusieurs mois, les femmes assumaient la gestion complète de la ferme et parfois la défense du foyer.

Les sources historiques témoignent que certaines prenaient les armes lors :

– d’attaques,

– de sièges,

– de tentatives d’invasion.

Leur rôle ne se limitait donc pas à la sphère domestique : elles protégeaient leur communauté.

La vision d’une société viking exclusivement masculine est en grande partie une construction postérieure.
Pourquoi ?
Parce que pendant des siècles, les historiens ont interprété les tombes et artefacts à travers un prisme masculin.

Or, des analyses ADN récentes ont montré que plusieurs tombes de grands guerriers… appartenaient en réalité à des femmes.

Ces découvertes bouleversent notre lecture de l’histoire nordique.

Les “shield-maidens”, ces guerrières des sagas, ont longtemps été considérées comme des figures mythologiques.
Mais la science nuance aujourd’hui le récit :

– Oui, des femmes combattantes ont existé, attesté par certaines tombes et récits.

– Mais la majorité participait surtout à la défense locale.

Les études modernes invitent à dépasser les images spectaculaires pour comprendre l’influence politique, sociale et spirituelle des femmes vikings.

Certaines femmes représentaient leur clan lors d’assemblées et négociations. Elles pouvaient :

– porter des requêtes,

– influencer les alliances,

– défendre les intérêts familiaux,

– transmettre terres et patrimoine,

– jouer un rôle diplomatique essentiel, notamment lorsqu’elles étaient veuves ou propriétaires terriennes.

Leur voix comptait dans les discussions intertribales, une réalité largement absente des documentaires.

Les femmes vikings étaient au cœur de l’éducation des enfants. Elles transmettaient :

– les savoirs pratiques de la vie quotidienne,

– les valeurs sociales,

– la mythologie nordique,

– les sagas et récits fondateurs.

Elles étaient les gardiennes de l’identité culturelle, garantes de la cohésion familiale et des traditions.

Grâce à l’archéologie, à la génétique et à la réinterprétation des sources anciennes, l’image des femmes vikings se transforme.
Elles apparaissent désormais comme :

– des piliers économiques,

– des figures politiques,

– des actrices spirituelles,

– des éducatrices,

– des défenseures,

– et parfois des combattantes.

Loin du cliché de la femme passive, leur rôle reflète une société plus équilibrée et complexe qu’on ne l’imaginait.